Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Donald Trump ont condamné l'escalade du conflit au Haut-Karabakh et invité l'Arménie et l'Azerbaïdjan à cesser les hostilités, ressort-il de la déclaration adoptée jeudi 1er octobre par Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Donald Trump en tant que coprésidents du Groupe de Minsk.
«Le Président de la Fédération de Russie, le Président des États-Unis et le Président de la République Française, qui représentent les pays co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, condamnent résolument la montée des violences à la ligne de contact dans la zone de conflit du Haut-Karabakh», est-il spécifié dans la déclaration dont le texte a été publié par le Kremlin.
«Nous appelons à cesser immédiatement les hostilités entre les forces armées des parties en conflit.Nous appelons aussi les dirigeants arméniens et azéris à reprendre les négociations sans aucune condition préalable, en vue de régler le conflit avec le concours des co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE», ont ajouté les Présidents.
Adoption de la déclaration après un entretien Poutine-Macron
Cette déclaration a été publiée au lendemain d'un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine consacré à l'escalade du conflit dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh.
MM.Macron et Poutine se sont en outre penchés le 30 septembre sur la question de l'envoi présumé de mercenaires syriens au Haut-Karabakh par la Turquie dont avait déjà parlé Moscou, selon l'Élysée qui a dit partager cette préoccupation.
Islamistes de Syrie et Libye au Haut-Karabakh
Ce jeudi 1er octobre, M.Macron a déclaré à Bruxelles que la France disposait d'informations sur le transfert d'islamistes syriens de Turquie au Haut-Karabakh. Il a promis d'évoquer ce problème lors de la réunion du Conseil européen ce même jour.
Le ministère russe des Affaires étrangères a pour sa part précisé que la Russie disposait effectivement d'informations sur la présence de mercenaires syriens au Haut-Karabakh.
Combats à la ligne de contact au Haut-Karabakh
La situation à la ligne de démarcation au Haut-Karabakh, en Transcaucasie, s’est aggravée le 27 septembre au matin. La République autoproclamée a annoncé que les militaires azeris avaient ouvert le feu sur son territoire, faisant des victimes civiles.
Il s'agirait de l’escalade la plus dangereuse depuis 1994, date à laquelle la guerre pour l’indépendance du Haut-Karabakh est devenue «un conflit gelé» entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.