Moscou commente les informations sur des mercenaires étrangers au Haut-Karabakh

La tension dans le Haut-Karabakh continue de monter et, de ce fait, la Russie se dit préoccupée non seulement par l’aggravation du conflit, mais également par le fait que des «terroristes et mercenaires étrangers» pourraient «prendre part au conflit».
Sputnik

Moscou s’est dit inquiet face aux informations sur le transfert de membres de groupes armés illégaux dans la zone du conflit dans le Haut-Karabakh, indique le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

«Nous sommes profondément préoccupés par ce fait qui conduit à l’escalade de la tension dans la zone de conflit et qui met en danger la sécurité de tous les pays de la région», souligne le ministère.

Le ministère indique que, selon certaines informations, des combattants de formations armées illégales, notamment de Syrie et de Libye, sont transférés dans la zone du conflit pour participer aux hostilités.

«Nous exhortons les dirigeants des pays concernés à prendre des mesures en vue d’empêcher les terroristes et mercenaires étrangers de prendre part au conflit, ainsi qu’à les évacuer immédiatement de la région», ajoute le ministère.

La porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Leïla Abdoullaïeva, a déclaré en commentant les préoccupations de la Russie sur les informations concernant des mercenaires étrangers que c’était «Erevan qui les faisait venir du Moyen-Orient».

Le conflit dans le Haut-Karabakh est apparu en février 1988, lorsque la région autonome du Haut-Karabakh a déclaré quitter la composition de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan.

Un conflit qui date de plus de 30 ans

Bakou affirme que l’armée arménienne a recours à un système de missiles au Haut-Karabakh
Des négociations sont en cours depuis 1992 sur un règlement pacifique du conflit dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE présidé par la Russie, la France et les États-Unis. L'Azerbaïdjan insiste sur la préservation de son intégrité territoriale, alors que l'Arménie défend les intérêts de la République autoproclamée du Haut-Karabakh qui n’est pas une partie dans les négociations.

Alors que le ministère arménien de la Défense a fait état d’«attaques aériennes et balistiques» contre le Haut-Karabakh, l’Azerbaïdjan a annoncé ce 30 septembre que l’armée arménienne avait eu recours au système de missiles Totchka-U lors des combats sur la ligne de contact dans le Haut-Karabakh.

Les deux pays ont proclamé la loi martiale et lancé la mobilisation, générale pour l’Arménie et partielle pour l’Azerbaïdjan. La République autoproclamée du Haut-Karabakh a elle aussi déclaré la loi martiale et la mobilisation.

Discuter