Lundi 28 septembre, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale tunisien, le chef de l’État a affirmé qu’il était favorable à l’application de la peine de mort pour les individus ayant commis des assassinats, notamment s’ils étaient récidivistes.
«Qu’il dise clairement qu’il a décidé de renoncer à ces accords, au lieu de se contenter de donner son avis comme s’il était un chroniqueur», a affirmé M.Marzouk, mettant en garde contre le risque d’isoler la Tunisie «sur le plan international avec ce genre de déclarations».
Par ailleurs, Mohsen Marzouk a reproché au Président Saïed de se contenter uniquement de «donner des avis, adresser des messages populistes au peuple et alimenter les querelles politiques ou en créer lorsqu’il n’y en a pas». Sur ce registre, le président de Machrouu Tounes a appelé Kaïs Saïed à assumer pleinement ses responsabilités de Président de la République en «proposant des solutions politiques au problème des assassinats, notamment en renforçant la politique sécuritaire du pays». Il a suggéré au chef de l’État de ne «pas attendre qu’un crime arrive pour pleurer avec les utilisateurs de Facebook».
La grâce «sera octroyée à ceux qui la méritent»
Dans ce contexte, lundi 28 septembre, Kaïs Saïed a annoncé lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale la possibilité de mettre en exécution la peine de mort contre le meurtrier de la jeune fille, qui, selon lui, était un récidiviste.
«Celui qui a commis un meurtre doit être condamné à mort et le texte de loi existe à ce propos», a déclaré le chef de l’État, précisant que le droit de l’accusé à un procès juste et équitable devait être garanti.
«S’il y a une grâce, elle sera octroyée à ceux qui la méritent et non à celui qui a tué deux fois et ce qui est le cas pour le meurtrier de la jeune fille [qui a déjà bénéficié d’une grâce présidentielle, ndlr]», a affirmé le Président Saïed.
Depuis 1991, la Tunisie a cessé la mise en exécution de la peine de mort.