En commentant ce 28 septembre sur France Inter l’escalade des tensions dans le Haut-Karabakh, l'ambassadrice d'Arménie en France, Hasmik Tolmajyan, a affirmé que le soutien turc «rend la situation sur place extrêmement préoccupante».
«L’Azerbaïdjan, dans cette aventure, est fortement encouragé par la Turquie qui lui fournit un soutien à la fois politique et militaire inconditionnel».
Ainsi, l‘ambassadrice a rappelé qu’Ankara avait renforcé sa présence militaire en Azerbaïdjan pendant ces derniers mois:
«Les deux pays avaient d'ailleurs organisé des manœuvres militaires conjointes de très, très grande ampleur début août. Par ailleurs, après ces manœuvres, Ankara n'a toujours pas rapatrié ses chasseurs F-16 en les laissant à la disposition de l'Azerbaïdjan», a-t-elle expliqué.
La Turquie assure à l’Azerbaïdjan son «soutien total»
Le ministère turc des Affaires étrangères a condamné le 27 septembre les actions de l'Arménie envers l'Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh et s'est déclaré prêt à lui apporter son «soutien total» sous la forme souhaitée.
Erevan appelle Paris à ne pas laisser Ankara s’immiscer dans le conflit
«Chacun connaît la proximité de la France avec le peuple arménien. Il doit retrouver la paix au plus vite. La France sera toujours à ses côtés», a fait savoir la présidence française citée par Reuters.
Lors de cet entretien téléphonique, Nikol Pachinian a attiré l’attention du Président sur «l’attitude extrêmement partisane et agressive de la Turquie et la nécessité de prévenir une éventuelle ingérence de ce pays».
Escalade des tensions dans le Haut-Karabakh
De son côté, la partie azerbaïdjanaise a déclaré avoir lancé une «contre-offensive» après que les forces armées arméniennes ont attaqué des localités.
Plus tard dans la journée, la loi martiale a été décrétée en Arménie ainsi que la mobilisation générale. L’Azerbaïdjan a également introduit la loi martiale dans certaines parties de son territoire.
Tensions entre la France et la Turquie en Méditerranée orientale
Le ton entre les deux pays est surtout monté lorsque le chef de l'État français a déclaré que «le peuple turc qui est un grand peuple mérite autre chose», dans une apparente allusion aux actions du gouvernement turc et leurs conséquences.
M. Erdogan a aussi accusé jeudi les pays de la région méditerranéenne et l'Union européenne de tendre «des pièges» à la Turquie et d'avoir leurs propres «calculs».