Entre 20 et 50% de la population possèdent une réactivité préexistante au SRAS-CoV-2, confirment les auteurs d'une étude parue dans le British Medical Journal.
En Allemagne, des lymphocytes T ont été trouvés chez un tiers des donneurs sains séronégatifs du SRAS-CoV-2 (23 sur 68). La présence d'une immunité au coronavirus, non causée par le coronavirus lui-même, a également été identifiée à Singapour, au Royaume-Uni et en Suède.
«Notre hypothèse était que ce sont les coronavirus du "rhume commun", car ils sont étroitement liés», a déclaré Daniela Weiskopf, auteure principale d'un article dans Science. «Nous avons démontré qu'il s'agissait d'une véritable mémoire immunitaire et elle est en partie dérivée des virus du rhume.»
Vivacité des anticorps
Par ailleurs, des chercheurs de Singapour sont parvenus à des conclusions similaires sur le rôle des coronavirus du rhume commun, mais ont noté qu'une partie de la réactivité des cellules T pouvait également provenir d'autres coronavirus inconnus, même d'origine animale.
Les anticorps du SRAS-CoV pourraient être détectés sur la période de deux à trois ans après l’infection, ajoute l'étude singapourienne. En cela, la mémoire spécifique des cellules T a été prouvée 11 ans après la contamination.
En outre, des personnes atteintes par un SRAS il y a 17 ans se sont révélées aujourd’hui capables de répondre non seulement au SRAS-CoV-1 mais aussi au coronavirus SRAS-CoV-2 qui lui est proche.