Bien qu'elle soit intéressée par la prolongation du traité New Start, la Russie trouvera comment se protéger s'il expire, signale le représentant russe auprès de l'Onu Vassili Nebenzia.
«Nous sommes certes intéressés par la prolongation du traité considéré comme un des éléments majeurs de la stabilité stratégique. Nous disons à nos collègues américains que sa non-prolongation serait une grave erreur», a-t-il indiqué.
«Si le traité n'est pas prolongé, nous trouverons des moyens efficaces pour nous protéger», a-t-il ajouté.
Le diplomate a indiqué que les tentatives des États-Unis pour démanteler les accords dans le domaine des armements stratégiques dissimulaient leur volonté d'«obtenir la liberté d'action totale pour la projection et l'utilisation de la force».
Il a été proposé à la Russie par les États-Unis de prolonger le traité de réduction des armes stratégiques New Start pour une durée inférieure à cinq ans avancée auparavant par la Russie.
M.Billingslea a précisé que la durée plus courte avait été avancée par les États-Unis afin de travailler sur un nouveau document pour le mettre au point dès que possible, en qualifiant la proposition américain de «bonne» offre.
Traité New Start
Le traité de réduction des armements stratégiques New Start, signé par Moscou et Washington en 2010, est à présent le seul traité de limitation des armements existant entre les deux pays. Entré en vigueur le 5 février 2011, il expire le 5 février 2021. Le Président russe a déjà proposé de le prolonger pour cinq ans sans condition préalable.
De son côté, Donald Trump a indiqué en novembre dernier que les États-Unis aimeraient conclure un nouvel accord de contrôle des armements avec la Russie et la Chine, voire éventuellement avec d’autres pays. Pékin rejette cette option.