L’offre des États-Unis de prolonger le traité New Start a été qualifiée de «jeu à sens unique» par un sénateur russe qui a reproché aux États-Unis de dicter des conditions dans la sphère de l'armement.
«Un jeu à sens unique. Les États-Unis prennent des mesures pour limiter la Russie, tout en libérant pratiquement leurs mains», a déclaré Alexeï Kondratiev.
Selon lui, il faut se rappeler qu’avant la résiliation du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire les Américains avaient déjà développé de nouveaux types de missiles, tout en accusant sans fondement la Russie.
«La création de la défense antimissiles balistiques américaine devait "annulée" notre parapluie nucléaire. Et ce n'est que la création de nouveaux types d'armes, y compris hypersoniques, qui nous a permis de maintenir la parité», a-t-il déclaré.
«La question rhétorique est la suivante: est-ce que les États-Unis, en parlant de réduction de la quantité et de la qualité des missiles nucléaires, sont prêts à les réduire au niveau de la Chine?», s’est demandé le sénateur.
Une «bonne» offre à la Russie
Auparavant, Marshall Billingslea, envoyé spécial du Président états-unien chargé du contrôle des armements, avait évoqué la proposition des États-Unis à la Russie de prolonger le traité New Start de moins de cinq ans, ce qui est une «bonne» offre, selon lui.
Après la réélection de Donald Trump, le prix de la question augmentera, a-t-il déclaré dans une interview accordée au quotidien Kommersant.
Le traité de réduction des armements stratégiques New Start, signé par Moscou et Washington en 2010, est à présent le seul traité de limitation des armements existant entre les deux pays. Il expire le 5 février 2021. Le Président russe a déjà proposé de prolonger le traité pour cinq ans sans condition préalable.
De son côté, Donald Trump avait déjà indiqué en novembre dernier que les États-Unis aimeraient conclure un nouvel accord de contrôle des armements avec la Russie et la Chine, voire éventuellement avec d’autres pays. Pékin rejette cette option.