Les portraits funéraires créés en Égypte romaine entre les Ier et IVe siècles, communément appelés «portraits du Fayoum», ont toujours intéressé les archéologues et les historiens des arts. Des chercheurs allemands et autrichiens ont récemment comparé le portrait d’un petit garçon mort à l’époque avec l’image de son visage recréée à partir de son crâne à l’aide d’une technologie numérique 3D, écrit Live Science.
L’image 3D obtenue témoigne que le portrait était assez précis, à l'exception d'un aspect: l'artiste a représenté l’enfant plus âgé alors qu’il avait trois ou quatre ans.
«Le portrait montre des traits légèrement plus âgés, ce qui pouvait être le résultat d'une convention artistique de l'époque», a déclaré Andreas Nerlich, directeur de l'Institut de pathologie de la clinique universitaire de Munich-Bogenhausen.
Les détails du portrait
Sur les quelque 1.000 portraits du Fayoum récupérés, seule une centaine ont été rattachés à une momie. La momie de l’enfant en question a été trouvée dans les années 1880 dans un cimetière près de la pyramide de Hawara, au sud-ouest du Caire. D’une taille de 78 centimètres, elle date d’entre 50 avant J.-C. et 100 après J.-C.
Lors de l’étude, les chercheurs ont révélé que le cerveau du garçon et certains de ses organes abdominaux avaient été prélevés. C’est le niveau du développement des os et des dents qui a permis d’établir l’âge du garçon mort probablement d'une pneumonie.
Une grande partie du visage a été modelée à partir de la forme de son crâne tandis que la peau et la couleur des cheveux et la coiffure du garçon ont été recrées sur la base du portrait.
Quoiqu’il en soit, la reconstruction faciale était «très similaire» au portrait, car les dimensions du front à la ligne des yeux et la distance entre le nez et la bouche «étaient exactement les mêmes» que sur le portrait. Cependant, le peintre a modifié la largeur du pont nasal et la taille de l'ouverture de la bouche, les rendant plus minces et étroits.
Les chercheurs suggèrent que le portrait a été fait peu de temps avant ou après la mort de l’enfant.