Waldemar Herdt, membre du parti politique Alternative pour l'Allemagne (AfD) et de la commission des affaires étrangères du Bundestag, a proposé la création d'une nouvelle communauté s’étendant de Vladivostok à Lisbonne.
«La paix à long terme entre l'Allemagne et la Russie, entre l'Europe et la Russie, est la seule chance pour nous tous de construire un espace sécurisé sur le territoire européen pour assurer un avenir heureux à nos enfants et petits-enfants. Il n'y a pas d'autre option. Nous devons construire un espace commercial libre de Lisbonne à Vladivostok et créer une communauté volontaire d'États souverains pour nous permettre de nous développer, de vivre et de prospérer», a-t-il déclaré à Sputnik.
En outre, il a qualifié d'inacceptable la politique de détérioration des relations d'amitié entre Moscou et Berlin.
Des obstacles au Nord Stream 2?
Le député du Bundestag a également évalué les risques de ne pas construire le gazoduc Nord Stream 2. Selon lui, non seulement cela entraînerait des amendes de plusieurs milliards de dollars, mais elle remettrait en cause la sécurité énergétique de l'Allemagne.
Waldemar Herdt estime que toute l'histoire autour du Nord Stream 2 est une lutte pour les marchés énergétiques, car les États-Unis, avec leurs plans d'approvisionnement de gaz liquéfié en Europe, ne peuvent pas concurrencer un gazoduc venant de Russie.
«Cette lutte est menée par des méthodes politiques sordides et économiques. Ceux qui prétendent renoncer à Nord Stream doivent dire à leurs électeurs que les prix de l'énergie augmenteront», a souligné l’homme politique.
Il a évoqué le fait que les prix mensuels du gaz et de l’électricité seront 20% plus élevés en Allemagne.
Nord Stream 2
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an reliant la côte russe à l’Allemagne en passant sous la mer Baltique.
Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz liquéfié en Europe, s’opposent activement à la réalisation du projet, tout comme l’Ukraine et plusieurs pays européens. Le pays de l’oncle Sam a adopté des sanctions contre le projet en 2019, réclamant que les sociétés chargées de poser les tubes arrêtent leurs travaux.
La société suisse Allseas a ainsi presque immédiatement rappelé ses navires.