«En vertu de la Convention européenne d'entraide judiciaire en matière pénale, le 18 septembre 2020 ont été transmises aux autorités compétentes de la République française et du Royaume de Suède les demandes d'assistance juridique appropriées», selon le parquet général de Russie.
Les nouvelles requêtes concernaient des informations sur la réalisation d'études toxicologiques à partir des échantillons biomédicaux de Navalny en France et en Suède, ainsi que sur une enquête menée par des experts étrangers.
«Les demandes d'assistance judiciaire adressées précédemment à l'Allemagne n'ont pas reçu de réponse à ce jour», a souligné le parquet.
Hospitalisation de l’opposant russe
Alexeï Navalny a été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin le 22 août. Le 2 septembre, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par un agent toxique du groupe Novitchok.
Ces conclusions vont toutefois à l'encontre des tests menés par les médecins russes d'Omsk, où l'opposant a été pris en charge après avoir fait un malaise à bord d'un avion le 20 août.
Quelques jours plus tard, l’hôpital a annoncé que l’opposant avait été sorti de son coma artificiel et débranché du respirateur puisque son état de santé s’était amélioré et qu’il était capable de se lever de son lit.
Moscou a appelé à plusieurs reprises Berlin à lui fournir ses éléments d’enquête. Le 11 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué que le cas d'Alexeï Navalny faisait l'objet de vérifications dans le cadre des procédures traditionnelles de la justice russe, soulignant que les éléments brandis par Berlin devaient faire l'objet d'une vérification en Russie avant l’ouverture d’une enquête.
À Amsterdam, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé ce 17 septembre avoir été sollicitée par l'Allemagne pour enquêter sur l’empoisonnement présumé.