Politico donne à Berlin 6 options pour abandonner le Nord Stream 2 sans faire le «sale boulot»

En pleine affaire Navalny, le journal Politico a répertorié les six options dont dispose l’Allemagne pour abandonner le gazoduc Nord Stream 2, permettant ainsi à d'autres de faire le «sale boulot».
Sputnik

L'Allemagne a six options avec lesquelles elle peut abandonner le projet Nord Stream 2, permettant à d'autres de faire le «sale boulot», écrit Politico.

Révocation du permis de construire

Arrêt du Nord Stream 2: une sanction européenne contre la Russie à double tranchant
La première option implique la pression de Berlin sur l'Agence fédérale maritime et hydrographique ainsi que l'Autorité minière de Stralsund pour qu'elles révoquent les permis de construire précédemment délivrés. Cependant, l'opérateur du gazoduc Nord Stream 2 AG portera probablement l'affaire devant le tribunal allemand car le montant des dommages peuvent atteindre les neuf milliards et demi d'euros, écrit le média.

Option «écologique» 

L’article propose à Berlin, comme deuxième scénario, de «voir» comment se déroulera le procès avec les organisations écologiques non gouvernementales qui s'opposent à sa mise en œuvre. L'organisation Deutsche Umwelthilfe considère ainsi que le Nord Stream 2 est incompatible avec les objectifs climatiques du pays et appelle à la fin de sa construction.

D’autres options

La troisième voie prend en compte la possibilité de restrictions nationales à l'importation de gaz russe par la partie allemande.

Les autres options suggèrent que l'Allemagne insistera sur des sanctions générales de l'UE contre le gazoduc ou «permettra aux États-Unis de faire le travail» pour arrêter le projet. Si le Nord Stream 2 est achevé, le début de son exploitation pourrait être compliqué par l'obtention d'une licence, souligne Politico.

Les problèmes du projet

Les discussions sur l'avenir du Nord Stream 2 ont été relancées après le déclenchement de l’affaire Navalny. Berlin a affirmé, citant ses médecins militaires, que l’opposant russe avait été «empoisonné» par une substance du groupe d'agents chimiques dont fait partie le Novitchok.

Plusieurs politiciens allemands ont exigé d’arrêter la construction du gazoduc, mais Angela Merkel a statué que ces deux questions devaient être examinées séparément.

Les États-Unis souhaitent vendre leur propre gaz à l’Europe et s’opposent farouchement à sa mise en place. Washington a frappé le projet de sanctions dès 2019, obligeant les entreprises participant à la construction à cesser leurs activités. Donald Trump a déclaré qu’il soutiendrait l’arrêt du Nord Stream 2 à la suite de l’affaire Navalny.

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