Une tombe appartenant à une femme du royaume d’Urartu a été découverte près du château de Çavustepe, dans le sud-est de la Turquie, rapporte l’agence de presse Anadolu.
Un squelette a été mis au jour, orné d’un ensemble complet de bijoux. Des bracelets, une bague en bronze, un collier en pierres semi-précieuses et des boucles d’oreilles ont notamment été retrouvés sur la dépouille. Cette découverte atteste du goût de la civilisation urartienne pour les ornements féminins, selon le professeur Rafet Çavusoglu, qui a dirigé les fouilles.
«Ce qui compte ici, c'est que la femme a été enterrée avec tous ses bijoux. Il y a presque un ensemble complet de bijoux sur son squelette, ce qui indique que les traditions de parure des femmes urartiennes étaient très appréciées […]. Il est clair qu'elle a été enterrée avec tous les bijoux qu'elle utilisait dans la vie quotidienne», précise-t-il à l’agence de presse Anadolu.
La plus ancienne trace archéologique de fiançailles?
L’attention des archéologues a particulièrement été attirée par la bague retrouvée sur le squelette. Il pourrait s’agir d’un ornement annonçant un mariage à venir.
«L'une des plus grandes caractéristiques de ce squelette de femme est sa bague. C'est peut-être la plus ancienne découverte archéologique témoignant d'un accord prénuptial», explique Rafet Çavusogluà l’agence de presse Anadolu.
Le scientifique ajoute que cette découverte atteste de l’importance accordée aux femmes dans la société urartienne.
Le royaume d'Urartu remonte à l’âge du fer, il s’est constitué aux alentours du XIe siècle avant Jésus-Christ et s’est éteint au VIe siècle avant Jésus-Christ. À son apogée, il s’étendait de l’Arménie à l’Iran, en passant par le nord de la Syrie et de l’Irak.