Donald Trump a déclaré qu’il soutiendrait l’arrêt du projet Nord Stream 2 à la suite de l’affaire Navalny.
«Bien sûr. J’ai été le premier à émettre l'idée», a-t-il répondu aux journalistes qui l’ont interrogé sur la question.
Le 5 septembre, le Président avait pourtant indiqué qu’il ne possédait aucune preuve de l'implication de la Russie dans «l'empoisonnement» de l’opposant russe Alexeï Navalny, mais qu’il serait «très en colère» en cas de confirmation. Il a ajouté qu’il n'avait pas de raison de douter des conclusions faites par des experts allemands sur ce cas mais que les États-Unis ne les avaient pas encore vues.
Le projet confronté à des problèmes
Les discussions sur l'avenir de Nord Stream 2 ont été relancées après que Berlin eut affirmé, citant des médecins militaires, qu’Alexeï Navalny avait été «empoisonné» par une substance du groupe d'agents chimiques dont fait partie le Novitchok.
Plusieurs politiciens allemands ont exigé d’arrêter la construction de la conduite, mais la chancelière allemande, Angela Merkel, a statué que ces deux questions devaient être examinées séparément.
Les États-Unis souhaitent vendre leur propre gaz à l’Europe et s’opposent farouchement à la mise en place du gazoduc. Washington a frappé le projet de sanctions dès 2019, obligeant les entreprises participant à la construction à cesser leurs activités.
L’état de Navalny
L'hôpital de la Charité de Berlin a annoncé ce 7 septembre avoir réveillé de son coma artificiel Alexeï Navalny transféré en Allemagne après avoir fait un malaise à bord d’un avion.
Après que l'Allemagne a formulé l’hypothèse de son empoisonnement, Moscou a adressé une demande officielle à Berlin. En effet, les examens effectués en Russie ont permis de diagnostiquer des troubles métaboliques ayant conduit à une forte baisse de la glycémie. Les médecins n’ont pas décelé de traces de poison dans le sang ni dans l'urine du patient.