Des toxicologues allemands disent avoir découvert des traces d’un agent de type Novitchok dans le sang de Navalny

Des traces d'un agent de type Novitchok ont été retrouvées dans le sang, l'urine et sur la peau de l'opposant russe Alexeï Navalny par des spécialistes du laboratoire pharmaceutique et toxicologique de l'institut de la Bundeswehr (Allemagne), relate le Spiegel en citant des sources gouvernementales.
Sputnik

Des toxicologues militaires allemands ont découvert des traces d'un agent de type Novitchok dans l'organisme d'Alexeï Navalny, selon des sources gouvernementales citées ce 4 septembre par le Spiegel.

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Les traces du poison ont été découvertes dans le sang, l'urine et sur la peau de l'opposant russe, ainsi que sur la bouteille qu’il avait utilisée. Selon les participants à la réunion, les médecins ont déclaré que le poison découvert dans l'organisme de Navalny appartient «sans aucun doute» au groupe d'agents neurotoxiques Novitchok, indique par ailleurs le Spiegel. Et de poursuivre que les proches de Navalny avaient remis la bouteille aux médecins de Berlin.

Le Spiegel précise que les résultats des analyses ont été dévoilés lors d'une réunion de la chancelière Angela Merkel avec le vice-chancelier Olaf Scholz, le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, le ministère de l'Intérieur Horst Seehofer et d'autres représentants du gouvernement allemand.

Affaire Navalny

Alexeï Navalny a été hospitalisé le 20 août à Omsk, en Sibérie, suite à un malaise qu’il avait fait à bord d’un avion le transportant à Moscou et qui avait dû atterrir en urgence.

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Selon les premières analyses faites par les médecins d’Omsk, des troubles métaboliques ont provoqué une forte hypoglycémie. Ils ont par la suite déclaré qu’aucun poison n'avait été détecté dans son sang et son urine. Dans le coma depuis le 20 août, l'opposant a été transféré à l’hôpital de la Charité de Berlin.

Le 2 septembre, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par un agent toxique de type Novitchok. La partie russe a réagi en soulignant que personne jusqu’à présent ne lui en avait fourni la moindre preuve. Pour sa part, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a précisé que Moscou était prêt à coopérer avec Berlin.

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