Dans un réquisitoire définitif daté du 3 septembre et dévoilé ce 4 septembre, le parquet de Paris demande un procès pour Alexandre Benalla, lui reprochant l'usage illégal de deux passeports diplomatiques et d'avoir produit un faux pour obtenir un passeport de service. Il revient désormais au juge d'instruction chargé du dossier de renvoyer ou non M. Benalla devant le tribunal correctionnel.
Le 11 février dernier, le juge d'instruction avait décidé de le mettre également en examen pour «faux et usage de faux document administratif».
L'enquête visait à éclaircir les conditions dans lesquelles l'ancien chargé de mission à l'Elysée a continué à utiliser des passeports diplomatiques après sa mise en examen en juillet 2018 pour des violences lors du 1er-Mai et son limogeage.
Trois proches collaborateurs d'Emmanuel Macron, dont le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et son chef de cabinet d'alors, François-Xavier Lauch, ont été entendus en avril 2019 par les juges chargés de cette enquête.
M. Lauch, désormais directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avait alors été convoqué en tant que partie civile après avoir porté plainte contre Alexandre Benalla, dont il était à l'époque le supérieur, pour un «usage de faux» visant à se procurer un passeport de service.
Plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes dans la tentaculaire affaire Benalla, principalement au parquet de Paris mais aussi au parquet national financier (PNF).
Outre le dossier des passeports, Alexandre Benalla est également mis en examen pour les violences commises en marge du défilé du 1er-Mai 2018, point de départ de l'affaire, et pour le selfie pris avec une arme durant la campagne présidentielle de 2017, rappelle l'AFP.