Le Pakistan a condamné la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo qui en avaient fait la cible des djihadistes.
«Un tel acte délibéré visant à heurter les sentiments de milliards de musulmans ne peut être justifié comme un exercice de la liberté de la presse ou de la liberté d'expression», s'est indigné son ministère des Affaires étrangères sur Twitter.
«De tels actes sapent les aspirations mondiales à la coexistence pacifique ainsi qu'à l'harmonie sociale et interconfessionnelle», a-t-il ajouté.
Des milliers de Pakistanais avaient manifesté en 2015 après la publication des caricatures. Le blasphème est une question incendiaire au Pakistan, deuxième pays musulman le plus peuplé avec près de 220 millions d'habitants, où même des allégations non prouvées d'offense à l'islam peuvent entraîner assassinats et lynchages.
Charlie Hebdo a décidé de republier les caricatures du prophète Mahomet qui en avaient fait une cible, et provoqué des manifestations parfois mortelles dans plusieurs pays musulmans.
La représentation des prophètes est strictement interdite par l'islam sunnite. Ridiculiser ou insulter le prophète Mahomet est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans, indique l'AFP.