La députée Danièle Obono porte plainte contre Valeurs actuelles

Suite à l’ouverture d’une enquête pour «injures à caractère raciste», la députée Danièle Obono a déclaré porter plainte contre Valeurs actuelles où elle a été représentée en esclave. Non seulement elle et son histoire ont été attaquées et insultées, mais aussi «les millions de citoyens et de citoyennes» qu’elle représente, condamne-t-elle.
Sputnik

Après qu’une enquête pour «injures à caractère raciste» a été ouverte suite à la représentation de Danièle Obono en esclave dans Valeurs actuelles, la députée La France insoumise (LFI) a décidé de porter plainte contre le magazine, a-t-elle déclaré sur BFM TV ce mercredi 2 septembre.

«Après y avoir réfléchi avec mes camarades et mes avocats, j'ai décidé de porter plainte, parce qu'à travers, ce n'était pas simplement moi, ma personne, mon histoire [...] qui ont été attaquées, insultées», a annoncé l'élue de Seine-Saint-Denis.

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Elle souligne que ce ne sont pas uniquement sa personne et son histoire qui ont été «insultées», mais des «millions de citoyens et de citoyennes» qu’elle représente en tant que députée de la Nation.

«C'est toutes celles et ceux, qui depuis trois ans me disent, quand ils me voient, se voient, se reconnaissent et s'identifient, dans ce que je suis, dans ce que je défends, et se sentent fiers de ça», a-t-elle ajouté.

Ouverture d'une enquête

Le 31 août, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour «injures à caractère raciste» suite à cet incident. Les investigations sont confiées à la Brigade de la répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire.

Paru jeudi 27 août, une fiction nommée «Les couloirs du temps», épisode «Obono l’Africaine», a plongé la femme politique, un anneau de fer autour du cou, dans le passé de l’esclavage. La députée LFI a dénoncé le roman de fiction.

Dans un communiqué diffusé par Valeurs actuelles, la rédaction présente ses excuses sans pour autant reconnaître la nature raciste du texte.

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