Emmanuel Macron a téléphoné à la députée Danièle Obono pour lui exprimer son soutien après la publication dans Valeurs actuelles jugée «révoltante» et «raciste» par les personnalités politiques. Le chef d’État a condamné fermement ce «roman de l’été» de la dernière édition de l’hebdomadaire, a appris BFM TV auprès de l’Élysée.
L’appel a eu lieu en fin de matinée samedi 29 août et le Président a fait part de sa «condamnation claire de toute forme de racisme», a indiqué l'Élysée à l'AFP.
Paru jeudi 27 août, une fiction prénommée «Les couloirs du temps», épisode «Obono l’Africaine», a plongé la femme politique dans un passé imaginé de l’esclavage. La députée LFI franco-gabonaise a dénoncé le roman de fiction, les condamnations de la classe politique ont suivi.
«Apologie du racisme»
Le Premier ministre Jean Castex a qualifié la publication de «révoltante» et a exprimé son soutien au nom du gouvernement à la protagoniste.
Élisabeth Moreno, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, a fustigé «l’apologie du racisme» qui est «contraire aux valeurs républicaines».
Condamnation totale de cette publication. Faire l'apologie du racisme est contraire aux valeurs républicaines. Je ne partage pas les idées de @Deputee_Obono, mais aujourd'hui je lui apporte tout mon soutien. https://t.co/6DmRir08uo
— Élisabeth Moreno (@1ElisaMoreno) August 29, 2020
Selon le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, il s'agit d'un «roman nauséabond».
.@Deputee_Obono On est libre d’écrire un roman nauséabond, dans les limites fixées par la loi. On est libre aussi de le détester. Moi je le déteste et suis à vos côtés.
— Eric Dupond-Moretti (@E_DupondM) August 29, 2020
L'association SOS Racisme a affirmé étudier «les suites judiciaires envisageables» et a condamné un «cortège de haines, comme l'ont déjà expérimenté beaucoup de responsables politiques noirs ou d'origine maghrébine ces dernières années».