Danièle Obono en esclave dans Valeurs actuelles: une enquête ouverte pour «injures à caractère raciste»

Ce lundi 31 août, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour «injures à caractère raciste» après la représentation de la députée Danièle Obono en esclave dans le magazine Valeurs actuelles.
Sputnik

Une enquête préliminaire a été ouverte pour «injures à caractère raciste» suite à la représentation de la députée La France insoumise (LFI) Danièle Obono en esclave, a déclaré le procureur de Paris Rémy Heitz.

Des militants de la LDNA pénètrent dans les locaux de Valeurs actuelles après la polémique sur Danièle Obono – vidéo
Les investigations sont confiées à la Brigade de la répression de la délinquance contre la personne de la police judiciaire, précise le parquet dans un communiqué auquel se réfère BFM TV.

Vague de condamnations

L’article du magazine a provoqué une vague de condamnations dans la classe politique. Le patron des députés Les Républicains Damien Abad a estimé que les auteurs du roman de fiction sur Danièle Obono «se sont trompés dans la manière» de présenter leur message. Il a considéré l’œuvre de Valeurs actuelles comme humiliante, mais n'y voit cependant pas d'intentions «racistes».

Emmanuel Macron a appelé en personne la députée pour lui faire part de sa «condamnation claire de toute forme de racisme».

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est «réjoui», dimanche lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, «qu'il y ait eu une indignation collective de la classe politique».

Le roman dénoncé

Paru jeudi 27 août, une fiction nommée «Les couloirs du temps», épisode «Obono l’Africaine», a plongé la femme politique, un anneau de fer autour du cou, dans le passé de l’esclavage. La députée LFI franco-gabonaise a dénoncé le roman de fiction.

Dans un communiqué diffusé par Valeurs actuelles, la rédaction a par la suite présenté ses excuses sans pour autant reconnaître la nature raciste du texte.

Lors de l'émission Questions politiques de France Inter-Le Monde-France Info, M.Mélenchon a jugé que les excuses de Valeurs actuelles sont «extrêmement hypocrites, on voit qu'ils le font contraints et forcés».

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