Suite à la mise en place de sanctions américaines contre cinq instituts de recherche russes accusés d'avoir travaillé sur des armes chimiques et biologiques, Moscou juge ces allégations «sans fondements» et attend des explications de la part des États-Unis.
«Bien sûr que nous avons prêté attention à l’avertissement publié par l’institution américaine [le département du Commerce des États-Unis, ndlr]. On n’arrive pas à le comprendre d’autant plus qu’aucune preuve n’a été fournie. Ils ont utilisé les mêmes expressions floues, par exemple, "il y a des raisons justifiées pour estimer"», souligne l’ambassadeur russe à Washington, Anatoli Antonov, dans une publication sur le compte Facebook de l’ambassade.
Absence d’armes chimiques
En mettant en place les sanctions, les États-Unis ont omis le fait que l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques avait confirmé en 2017 la liquidation complète de celles-ci en Russie, a lancé l’ambassadeur.
Armes chimiques aux États-Unis
À ce jour, Washington reste le seul détenteur d’armes chimiques qui «tarde sous divers prétextes avec leur destruction», rappelle Anatoli Antonov.
«Nous appelons la partie américaine à cesser de chercher des problèmes où ils n’existent pas et à faire de son mieux pour achever la démilitarisation chimique le plus rapidement possible», a-t-il conclu.
Le département américain du Commerce a inscrit le 26 août sur une liste de sanctions cinq instituts de recherche russes, dont celui du ministère de la Défense, qui a participé à l’élaboration du vaccin contre le Covid-19.