En réagissant aux soupçons sur un empoisonnement d’Alexeï Navalny, le Kremlin a déclaré ce 25 août ne pas comprendre l’empressement de ses collègues allemands qui affirment qu’il s’agit d’une intoxication.
Plusieurs versions
«Cette version était l’une des premières étudiées par nos médecins. Cependant, je répète de nouveau que l’élément n’a pas été encore établi», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
«Nous ne pouvons être d’accord avec cela qu'en partie. Car il aurait dû dire qu’il existe également la probabilité d’une autre version, d'une troisième et d'une quatrième. Ce sont toutes les hypothèses étudiées par nos médecins. À ce stade, il est incorrect de parler uniquement d’une seule hypothèse», a-t-il souligné.
Offre de collaboration
Le responsable suppose toutefois que les médecins allemands possèdent peut-être des informations spécifiques.
C’est la raison pour laquelle les médecins russes sont prêts à présenter des échantillons des premiers prélèvements et à partager leurs propres informations et matières biologiques avec leurs collègues allemands, selon M.Peskov.
Une implication de Poutine?
Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs qualifié de «pas sérieuses» les accusations faisant état d'une implication du Président Poutine. Il affirme que ce n’est que «du bruit insensé»:
«Nous ne pouvons pas prendre au sérieux ces accusations. Elles ne peuvent en rien être vraies», a-t-il assuré.
«En premier lieu, vous et moi, nous ne savons pas s’il s'agit d’intoxications. Vous rappelez quelques faits qui ont eu lieu dans d’autres pays».
Hospitalisation de Navalny
L’opposant Alexeï Navalny a été hospitalisé le 20 août, en réanimation dans un hôpital à Omsk, en Sibérie, suite à un malaise qu’il a eu à bord d’un avion à destination de Moscou. Les médecins de l'hôpital ont signalé que l'empoisonnement n'était qu'une des causes possibles de l'état de Navalny et qu'ils lui accordaient tous les soins nécessaires alors qu’il se trouvait dans le coma.
Deux jours plus tard, il a été transféré dans l’hôpital berlinois de la Charité. Les médecins allemands ont affirmé que l’homme politique a été empoisonné sans préciser l’élément toxique et le mode d’empoisonnement.