Les missiles actuellement mis au point par l’industrie militaire russe défendront le pays face à n’importe quelle menace, a déclaré ce 23 août le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au Forum russe de jeunesse et d'éducation Territoire des idées.
«Les États-Unis et la Russie sont les deux seuls pays qui peuvent se détruire mutuellement. C'est une logique terrible, mais c'est sur sa base qu’a démarré en son temps le processus de limitation des armements», a-t-il noté.
Sergueï Lavrov a fait remarquer dans ce contexte qu’il ne savait pas comment finiraient les négociations à propos de la prorogation du Traité sur la réduction des armes stratégiques START III.
Erreurs «irréversibles» des USA
Le 10 juillet, Sergueï Lavrov a déclaré que les risques d'une confrontation nucléaire s’étaient considérablement accrus dernièrement. La Russie a souligné à plusieurs reprises qu'il ne pouvait y avoir de vainqueur dans une collision nucléaire. L’adjoint du chef de la diplomatie russe, Sergueï Riabkov, a noté pour sa part que certaines erreurs commises par Washington étaient irréversibles. Par exemple, il est désormais impossible de revenir au Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) après que les États-Unis s'en sont retirés.
Les armes russes se retrouvent d’ailleurs régulièrement au centre de l’attention des experts étrangers, notamment américains, qui font ressortir leurs mérites. Ainsi, Le croiseur à propulsion nucléaire Amiral Nakhimov sera «avec les dernières armes et capteurs» le «combattant de surface le plus puissant au monde», a affirmé le magazine Forbes. The National Interest avait souligné de son côté que pour défendre ses intérêts en Arctique, la Russie n’aurait pas besoin de sa nouvelle arme hypersonique puisque ses brise-glaces seraient suffisants.