Mercredi 19 août, Bernard-Henri Lévy s’est rendu à Vilnius, capitale de la Lituanie où a fui la rivale principale de Loukachenko à l’élection présidentielle biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa. Sur son compte Twitter, il a publié une photo de lui et de la jeune femme, indiquant qu’il préparait un portrait à son sujet.
«Aujourd’hui, à Vilnius, avec Svetlana Tikhanovskaïa , l’égérie de la révolution biélorusse et le visage de l’opposition au tyran Loukachenko. Où l’on voit comment la cause des femmes peut ébranler une dictature grotesque et sanguinaire», a écrit le philosophe.
BHL s’était déjà fendu d’un tweet sur la Biélorussie trois jours plus tôt, évoquant le «printemps d’un peuple» et le «printemps de Minsk», terme historiquement donné à une contestation populaire. «Historique, la chute d’une des dernières dictatures “confinées” d’Europe», avait-il ajouté.
Résultats contestés
L’élection présidentielle en Biélorussie du 9 août a été remportée à 80,1% par Alexandre Loukachenko, avec 10,1% des voix pour la candidate de l’opposition, selon les chiffres officiels. L’annonce des résultats a été suivie par des mouvements de protestation à Minsk et d’autres villes du pays, lesquels ont fait des centaines de blessés et trois morts.
Mardi 11 août, le ministre lituanien des Affaires étrangères a indiqué que Mme Tikhanovskaïa était «en sécurité» dans son pays. Dans la foulée, l’intéressée a assuré avoir pris une «décision difficile», «de manière indépendante». Son équipe conteste toujours les résultats de l’élection.
Ceux-ci n’ont pas non plus été reconnus par l’Union européenne, qui a confirmé l’information vendredi dernier via son chef de la diplomatie, Josep Borrell. «L’UE commence à réfléchir sur les moyens de sanctionner les responsables de violences et de falsification», a-t-il déclaré. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a quant à lui évoqué des sanctions personnelles qui pourraient être introduites contre les personnes responsables de «violences, de répression et de fraude électorale».