Mercredi 19 août, Bernard-Henri Lévy s’est rendu à Vilnius, capitale de la Lituanie où a fui la rivale principale de Loukachenko à l’élection présidentielle biélorusse, Svetlana Tikhanovskaïa. Sur son compte Twitter, il a publié une photo de lui et de la jeune femme, indiquant qu’il préparait un portrait à son sujet.
Aujourd’hui, à #Vilnius, avec Svetlana #Tikhanovskaia , l’égérie de la révolution #biélorusse et le visage de l’opposition au tyran #Loukachenko. Où l’on voit comment la cause des femmes peut ébranler une dictature grotesque et sanguinaire. Reportage et portrait à venir. pic.twitter.com/qBvUFbm2qo
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 19, 2020
«Aujourd’hui, à Vilnius, avec Svetlana Tikhanovskaïa , l’égérie de la révolution biélorusse et le visage de l’opposition au tyran Loukachenko. Où l’on voit comment la cause des femmes peut ébranler une dictature grotesque et sanguinaire», a écrit le philosophe.
BHL s’était déjà fendu d’un tweet sur la Biélorussie trois jours plus tôt, évoquant le «printemps d’un peuple» et le «printemps de Minsk», terme historiquement donné à une contestation populaire. «Historique, la chute d’une des dernières dictatures “confinées” d’Europe», avait-il ajouté.
Ce qui se passe en #Biélorussie est à la fois émouvant, historique et familier. Émouvant, le printemps d’un peuple. Historique, la chute d’une des dernières dictatures «confinées» d’Europe. Familier, un président fantoche et un appel aux chars russes. Vive le printemps de #Minsk
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) August 16, 2020
Résultats contestés
L’élection présidentielle en Biélorussie du 9 août a été remportée à 80,1% par Alexandre Loukachenko, avec 10,1% des voix pour la candidate de l’opposition, selon les chiffres officiels. L’annonce des résultats a été suivie par des mouvements de protestation à Minsk et d’autres villes du pays, lesquels ont fait des centaines de blessés et trois morts.
Mardi 11 août, le ministre lituanien des Affaires étrangères a indiqué que Mme Tikhanovskaïa était «en sécurité» dans son pays. Dans la foulée, l’intéressée a assuré avoir pris une «décision difficile», «de manière indépendante». Son équipe conteste toujours les résultats de l’élection.
Ceux-ci n’ont pas non plus été reconnus par l’Union européenne, qui a confirmé l’information vendredi dernier via son chef de la diplomatie, Josep Borrell. «L’UE commence à réfléchir sur les moyens de sanctionner les responsables de violences et de falsification», a-t-il déclaré. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a quant à lui évoqué des sanctions personnelles qui pourraient être introduites contre les personnes responsables de «violences, de répression et de fraude électorale».