Le Premier ministre israélien a évoqué, dans une interview accordée à la chaîne de télévision émiratie Sky News Arabia, la volonté des pays arabes d'améliorer leurs relations avec l'État hébreu. Dans cet entretien télévisé qui a suivi l'annonce de l'établissement de relations officielles avec les Émirats arabes unis, Benyamin Netanyahou a relevé le changement d'attitude du monde arabe envers Israël ces dernières années.
Selon lui, les habitants de la région sont fatigués de la guerre, des conflits et du terrorisme. «Avec cet accord, nous faisons avancer le processus de paix au Moyen-Orient», a ajouté le Premier ministre israélien avant d’exprimer sa conviction qu'à l'avenir, de nombreux autres pays arabes emboîteront le pas aux Émirats arabes unis.
Un accord historique
L’autorité palestinienne, quant à elle, a annoncé qu’elle n’accepterait pas la déclaration trilatérale.
L’«accord du siècle»
Donald Trump a présenté le 28 janvier son plan de règlement du conflit israélo-palestinien, qu’il a baptisé «accord du siècle». Ce plan reconnaît Jérusalem en tant que «capitale indivisible d'Israël» et offre à l’État hébreu la possibilité d'annexer les territoires palestiniens en Cisjordanie ainsi que d'étendre sa souveraineté à la vallée du Jourdain. L’accord propose également la création d'un État palestinien démilitarisé et dépourvu de contrôle sur ses frontières et son espace aérien avec la future capitale à Abu Dis, banlieue orientale de Jérusalem.
Dans le cadre du processus de paix avec Israël, actuellement suspendu, les Palestiniens exigent que les futures frontières entre les deux États souverains suivent les lignes qui existaient avant la guerre des Six jours de 1967, avec un éventuel échange de territoires. Ils espèrent créer leur propre État en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, en faisant de Jérusalem-Est sa capitale. Israël refuse de revenir aux frontières de 1967, encore moins de partager Jérusalem qui a déjà été déclarée capitale israélienne éternelle et indivisible.