L'agression a eu lieu dimanche vers 16h45 dans une laverie automatique située dans un quartier populaire de cette ville, selon la plainte pour «violence aggravée» consultée par l'AFP.
«J'étais en train de plier mes vêtements pour les mettre dans un sac. J'ai demandé au monsieur de porter le masque. C'est écrit que c'est obligatoire et c'est la loi», a expliqué à l'AFP la victime, un homme de 44 ans, qui était accompagné de ses deux enfants de cinq et sept ans.
«Il m'a dit "je fais ce que je veux"», a-t-il poursuivi, précisant avoir réitéré cette demande vu la configuration des lieux.
La consigne du port du masque, obligatoire dans les endroits clos pour limiter la propagation du coronavirus, est affichée dans la laverie, a confirmé un membre du conseil syndical de la résidence.
Son agresseur revient avec des comparses
Après une altercation verbale houleuse, le jeune homme non masqué est sorti de la laverie puis est revenu sur place accompagné de renforts, selon le plaignant.
Transporté à l'hôpital d'Eaubonne, le père de famille souffre d'un traumatisme crânien avec une plaie, de contusions et de douleurs lombaires, selon le rapport médical.
Résidant dans ce quartier depuis une trentaine d'années, il a assuré ne pas connaître ses agresseurs.
«J'ai eu six points de suture derrière le crâne, juste au dessus de ma nuque. S'ils touchaient ma nuque c'était fini, à deux centimètres près c'était la morgue. Mais attendez...pour un masque ?», s'indigne cet homme dont les enfants sont «choqués».
Multiplication des agressions
À Bayonne, un chauffeur de bus de 59 ans est décédé sous les coups de voyageurs le 5 juillet, après avoir réclamé le port du masque. Sa mort a suscité un vif émoi et l'indignation du monde politique.
Par ailleurs, à Orléans, un mineur soupçonné d'avoir frappé un conducteur de bus qui lui avait demandé de porter un masque a été mis en examen mardi dernier.