Val-d'Oise: le client d'une laverie passé à tabac pour avoir demandé le port du masque

© AFP 2024 DENIS CHARLETPort du masque obligatoire
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Un client d'une laverie de Soisy-sous-Montmorency (Val-d'Oise) a porté plainte lundi après avoir été roué de coups par quatre personnes, dont l'une à qui il avait précédemment demandé de respecter la consigne du port du masque.

L'agression a eu lieu dimanche vers 16h45 dans une laverie automatique située dans un quartier populaire de cette ville, selon la plainte pour «violence aggravée» consultée par l'AFP.

«J'étais en train de plier mes vêtements pour les mettre dans un sac. J'ai demandé au monsieur de porter le masque. C'est écrit que c'est obligatoire et c'est la loi», a expliqué à l'AFP la victime, un homme de 44 ans, qui était accompagné de ses deux enfants de cinq et sept ans.

«Il m'a dit "je fais ce que je veux"», a-t-il poursuivi, précisant avoir réitéré cette demande vu la configuration des lieux.

La consigne du port du masque, obligatoire dans les endroits clos pour limiter la propagation du coronavirus, est affichée dans la laverie, a confirmé un membre du conseil syndical de la résidence.

Son agresseur revient avec des comparses

Après une altercation verbale houleuse, le jeune homme non masqué est sorti de la laverie puis est revenu sur place accompagné de renforts, selon le plaignant.

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Deux hommes ont alors frappé la victime à coups de batte de baseball, deux autres à mains nues, selon des images de vidéosurveillance consultées par l'AFP. L'expédition punitive, qui n'a duré que quelques secondes, s'est poursuivie une fois la victime au sol, selon ces images.

Transporté à l'hôpital d'Eaubonne, le père de famille souffre d'un traumatisme crânien avec une plaie, de contusions et de douleurs lombaires, selon le rapport médical.

Résidant dans ce quartier depuis une trentaine d'années, il a assuré ne pas connaître ses agresseurs.

«J'ai eu six points de suture derrière le crâne, juste au dessus de ma nuque. S'ils touchaient ma nuque c'était fini, à deux centimètres près c'était la morgue. Mais attendez...pour un masque ?», s'indigne cet homme dont les enfants sont «choqués».

Multiplication des agressions

À Bayonne, un chauffeur de bus de 59 ans est décédé sous les coups de voyageurs le 5 juillet, après avoir réclamé le port du masque. Sa mort a suscité un vif émoi et l'indignation du monde politique.

Par ailleurs, à Orléans, un mineur soupçonné d'avoir frappé un conducteur de bus qui lui avait demandé de porter un masque a été mis en examen mardi dernier.

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