Les crimes relatifs à la traite d’êtres humains ont explosé entre 2017 et 2019 au Maroc, passant respectivement de 17 à 159, soit une augmentation de 783%, a déclaré à la presse la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) Amina Bouayach à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, relate Aujourd’hui Le Maroc.
Mme Bouayach a fait savoir que le nombre «de crimes de traite d’êtres humains sont passées de 17 affaires en 2017 à 80 en 2018 avant d’atteindre 151 en 2019», appelant à l’accélération de la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre ce fléau.
Dans ce cadre, la responsable a rappelé que le royaume chérifien avait renforcé sa législation nationale «en promulguant la loi n°14-27 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, entrée en vigueur le 25 août 2016». «Cette loi a défini le crime de traite des êtres humains en conformité avec la définition onusienne», précise-t-elle.
Ces trois dernières années
Ainsi, la présidente du CNDH a annoncé que «585 personnes ont été poursuivies en justice dans des affaires de traite des êtres humains, dont 144 femmes et 84 étrangers». «Les mandats de perquisition nationaux émis contre des suspects dans ces affaires se sont élevés à 137», poursuit-elle.
Dans le cadre des enquêtes liées à ce fléau, «443 personnes ont été placées en détention provisoire» durant la même période, conclut-elle.