Dans un courrier adressé au Premier ministre, le maire Les Républicains (LR) de Toulon, Hubert Falco, a dénoncé «la dérive alarmante de la délinquance dans nos cités, sur fond de drogue et sur l'insuffisance des moyens de la police nationale», a rapporté Var-Matin. Sa ville a en effet été le théâtre, pour la troisième fois en moins d’un mois, d’un règlement de compte lié au trafic de stupéfiants.
«Ces assassinats ne sont pas la conséquence de querelles de voisinage qui dégénèrent. Ce sont des meurtres prémédités commandités par le crime organisé, toujours sur fond de trafic de stupéfiants», s’est indigné l’édile.
Le Premier ministre, qui s’est rendu à Nice le 25 juillet dernier, a annoncé un ensemble de mesures, dont un renfort de 60 policiers, afin de lutter contre l’insécurité. Concernant les stupéfiants, il a introduit une amende de 200 euros à l’encontre des consommateurs.
«Il est urgent que vous nous accordiez les mêmes renforts que ceux accordés à mon ami Christian Estrosi», a réclamé M. Falco en s’adressant à Jean Castex. Toujours selon Var-Matin, le maire doit s’entretenir par téléphone ce mardi 28 juillet avec Gérald Darmanin, un appel dont il attend «une première réponse concrète».
Un jeune abattu par balles
Cette réclamation fait suite à la découverte du corps d’un jeune de 18 ans dans la cité de la Poncette, à l’est de Toulon. Il a été abattu de plusieurs balles dans le dos et à la tête, selon les informations de France Bleu. La victime était défavorablement connue des services de police pour ses liens avec un clan actif dans le trafic de stupéfiants.
Un mois plus tôt, il avait lui-même conduit à l’hôpital un individu qui avait été victime d’une tentative d’assassinat dans une cité voisine. Une enquête a été ouverte et sera menée par la police judiciaire de Toulon.