Le maire de Portland gazé lors d’une manifestation – vidéo

Le maire de Portland a été visé par des gaz lacrymogènes tirés lors d’une manifestation contre la présence d’agents fédéraux envoyés par Donald Trump. Selon l’édile, rien ne justifiait une telle action qualifiée de «notoirement excessive», informe le New York Times.
Sputnik

Des policiers américains ont fait usage de gaz lacrymogènes à Portland, dans l’État de l’Orégon, pour disperser des manifestants, dont le maire de la ville Ted Wheeler, indique Associated Press. La mobilisation contre la présence d’agents fédéraux envoyés en renfort de la police locale par le Président américain s’est déroulée dans la nuit du 22 au 23 juillet.

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Interrogé par le New York Times, M.Wheeler s’est indigné de l’application de cette mesure qualifiée de réaction «notoirement excessive» qui ne favorise pas la désescalade, mais provoque la colère des protestataires.

«Je ne vais pas mentir, ça pique, il est difficile de respirer», confie-t-il au quotidien. «Je peux vous dire en étant honnête à 100%, je n'ai rien vu qui ait provoqué cette réponse».

Et d’ajouter: «Cela doit s'arrêter maintenant».

​Il n’est à l’heure actuelle pas clair si les agents fédéraux étaient informés de la présence du maire dans la foule lorsqu'ils ont procédé aux tirs, poursuit Associated Press.

Accusé de ne pas réagir

Auparavant, certains habitants de la ville, y compris des membres du conseil municipal, avaient accusé Ted Wheeler de ne pas réagir à l’utilisation à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes par la police, avant l’arrivé des forces fédérales au début du mois de juillet en réponse à près de deux mois de manifestations depuis le meurtre de George Floyd.

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Introduits dans plusieurs grandes villes, dont Portland, les agents fédéraux ont pour mission d’aider la police locale à disperser les manifestations. Plus tard, 14 maires, y compris M.Wheeler, ont rédigé une lettre appelant le Président Trump à arrêter de déployer des forces supplémentaires.

Depuis le meurtre de George Floyd le 25 mai à Minneapolis, les États-Unis sont en proie à des protestations d’une ampleur inédite sous l’égide du mouvement Black Lives Matter qui dénonce le racisme et les violences policières. Bien que la vague de manifestations semble se calmer, des débordements surviennent sporadiquement dans certaines villes.

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