Des policiers américains ont fait usage de gaz lacrymogènes à Portland, dans l’État de l’Orégon, pour disperser des manifestants, dont le maire de la ville Ted Wheeler, indique Associated Press. La mobilisation contre la présence d’agents fédéraux envoyés en renfort de la police locale par le Président américain s’est déroulée dans la nuit du 22 au 23 juillet.
«Je ne vais pas mentir, ça pique, il est difficile de respirer», confie-t-il au quotidien. «Je peux vous dire en étant honnête à 100%, je n'ai rien vu qui ait provoqué cette réponse».
Et d’ajouter: «Cela doit s'arrêter maintenant».
Mercredi soir, le maire de #Portland @tedwheeler s’est fait gazer lors d’une manifestation par des agents fédéraux envoyés par l’administration #Trump pour "rétablir l’ordre".
— Antoine Llorca (@antoinellorca) July 23, 2020
Le maire s’est opposé à la présence de ces agents dans sa ville.
Dingue 😮pic.twitter.com/LCvSpNG2I5
Il n’est à l’heure actuelle pas clair si les agents fédéraux étaient informés de la présence du maire dans la foule lorsqu'ils ont procédé aux tirs, poursuit Associated Press.
Accusé de ne pas réagir
Auparavant, certains habitants de la ville, y compris des membres du conseil municipal, avaient accusé Ted Wheeler de ne pas réagir à l’utilisation à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes par la police, avant l’arrivé des forces fédérales au début du mois de juillet en réponse à près de deux mois de manifestations depuis le meurtre de George Floyd.
Depuis le meurtre de George Floyd le 25 mai à Minneapolis, les États-Unis sont en proie à des protestations d’une ampleur inédite sous l’égide du mouvement Black Lives Matter qui dénonce le racisme et les violences policières. Bien que la vague de manifestations semble se calmer, des débordements surviennent sporadiquement dans certaines villes.