Une étude révèle un alarmant taux de récidive chez les djihadistes français

Le taux de récidive des Français partis faire le djihad entre 1988 et 2006 et condamnés en France s’élève à 60%, selon une étude réalisée par le Centre d’analyse du terrorisme (CAT).
Sputnik

Le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) a communiqué au Sénat une étude inédite sur le taux de récidive des djihadistes des années 1988-2006, dont les conclusions se révèlent alarmantes, rapporte Le Figaro.

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Ainsi, selon les calculs du CAT, sur les 166 ressortissants ou résidents français partis combattre en Afghanistan (de 1986 à 2011), en Bosnie-Herzégovine (1992-1995) et en Irak (de 2003 à 2006), pas moins de 60% ont ensuite été condamnés en France ou à l’étranger pour d’autres infractions terroristes.

Cette étude ne concerne toutefois pas les djihadistes ayant rejoint Daech*, qui sont, pour la plupart, toujours incarcérés, précise le journal. Le document souligne également qu’une récidive peut avoir lieu à tout moment, que ce soit un ou dix ans après leur premier engagement djihadiste.

Plus de 2.500 djihadistes libérés d’ici 2022

«La statistique française est plus inquiétante encore. Car il s’agit des individus les plus dangereux par leur engagement idéologique, par leur formation au maniement des armes et des explosifs et par leur capacité à recruter», indique le président du CAT, Jean-Charles Brisard.

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Quant aux 40% de djihadistes qui n’ont pas récidivé, une bonne partie d’entre eux constituent des référents religieux ou idéologiques pour les jeunes générations, selon ce même document.

Le quotidien rappelle en outre que, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire, 2.540 islamistes ayant rejoint Daech* dans les années 2010 auront été libérés d’ici 2022. En 2018 et 2019, 1.895 détenus acquis aux thèses de l’islam radical ont déjà retrouvé leur liberté.

* Organisation terroriste interdite en Russie

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