Dans le contexte du décès de l’Afro-Américain George Floyd et des manifestations «Black Lives Matter» qui s’en sont ensuivies d’abord aux États-Unis, puis dans ailleurs dans le monde, la décision de créer une Commission dite de vérité et réconciliation a été prise en juin en Belgique. S’exprimant sur cette initiative, le président de la Chambre des représentants a alors expliqué qu’il était temps pour le pays de «se réconcilier avec son passé colonial».
L’absence de représentants d’associations irrite
La liste de 20 experts n’a pas tardé à fuiter, entraînant le mécontentement d’associations représentant la diaspora africaine, précise Le Soir, lesquelles ont pointé du doigt l’absence de quelques-uns de leurs membres aux côtés des experts.
Le MRAC s’est, quant à lui, vu qualifier d’«outil de la propagande coloniale».
Lorsque la fragmentation de la société resurgit
«Dans le choix des experts chargés des travaux préparatoires, d’autres clivages, inspirés par la politique, ont éclaté sans attendre», précise Le Soir.
«Non seulement la Belgique sera confrontée à son passé colonial et à ses conséquences, mais elle fera également face à ses propres clivages politiques, confessionnels, communautaires».
En Belgique, la mort de George Floyd a ravivé le débat sur les violences de la période coloniale au Congo et le rôle très controversé du défunt roi Léopold II, accusé par certains militants anticolonialistes d'avoir tué des millions de Congolais.
Le 30 juin, à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la RDC, le roi Philippe a présenté «ses plus profonds regrets pour les blessures» infligées lors de la présence coloniale belge au Congo.