Un homme de 29 ans a porté plainte lundi pour «diffamation» et «dénonciation calomnieuse», a indiqué ce mardi son avocat, après la diffusion d’une photo relayée notamment par Marine Le Pen, le présentant comme l’un des «assassins» du chauffeur de bus victime d’une agression mortelle à Bayonne.
Le portrait de ce jeune Bayonnais avait été diffusé au même titre que le visage d’un des quatre agresseurs présumés, aujourd’hui écroués, un trentenaire soupçonné d’avoir caché les deux auteurs potentiels des coups dans son appartement à Balichon, le quartier de Bayonne où a eu lieu l’agression de Philippe Monguillot le 5 juillet.
Le plaignant affirme qu’il n’a «rien à voir avec cette histoire»
Menacé et insulté depuis, le plaignant n’a de cesse de répéter, dans des vidéos qu’il diffuse sur le réseau social Snapchat notamment, qu’il n’a «rien à voir avec cette histoire».
L’antenne de SOS Racisme de Bayonne fait savoir de son côté qu’elle compte saisir la justice. «La famille (du jeune homme, nlr) est complètement abasourdie, c’est catastrophique pour lui ce qu’il se passe», indiquait lundi Djamel Mohammedi, porte-parole de l’association.
Suite à l’agression mortelle de Philippe Monguillot, décédé le 10 juillet à l’hôpital de de Bayonne, quatre personnes avaient rapidement été interpellées avant d’être mises en examen et placées en détention provisoire.