Un homme désigné comme l'un des agresseurs du chauffeur de bus à Bayonne porte plainte

© AFP 2024 GAIZKA IROZHommage au chauffeur agressé à Bayonne
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L'homme dont la photo a été largement relayée sur les réseaux sociaux, le présentant comme l’un des «assassins» du chauffeur de bus victime d’une agression mortelle à Bayonne, a porté plainte lundi pour «diffamation».

Un homme de 29 ans a porté plainte lundi pour «diffamation» et «dénonciation calomnieuse», a indiqué ce mardi son avocat, après la diffusion d’une photo relayée notamment par Marine Le Pen, le présentant comme l’un des «assassins» du chauffeur de bus victime d’une agression mortelle à Bayonne.

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Le chauffeur de bus agressé le 5 juillet à Bayonne est décédé
Sa photo a été largement relayée sur les réseaux sociaux, notamment par le militant d’extrême droite Damien Rieu, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen ou d’autres élus du mouvement. Tous ont, depuis, supprimé leurs tweets, rapporte l'AFP.

Le portrait de ce jeune Bayonnais avait été diffusé au même titre que le visage d’un des quatre agresseurs présumés, aujourd’hui écroués, un trentenaire soupçonné d’avoir caché les deux auteurs potentiels des coups dans son appartement à Balichon, le quartier de Bayonne où a eu lieu l’agression de Philippe Monguillot le 5 juillet.

Le plaignant affirme qu’il n’a «rien à voir avec cette histoire»

Menacé et insulté depuis, le plaignant n’a de cesse de répéter, dans des vidéos qu’il diffuse sur le réseau social Snapchat notamment, qu’il n’a «rien à voir avec cette histoire».

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À Bayonne, 6.000 personnes défilent en blanc pour le chauffeur agressé
«On a été choqué de voir cette photo de notre frère, j’ai eu mal au ventre en voyant ça. S’il n’avait pas été basané, ça n’aurait jamais été repris, c’est de la récupération politique, de la manipulation totale», s’est insurgé auprès d’une correspondante de l’AFP le frère du plaignant. Il dénonce la diffusion du visage de son frère sur des «comptes racistes».

L’antenne de SOS Racisme de Bayonne fait savoir de son côté qu’elle compte saisir la justice. «La famille (du jeune homme, nlr) est complètement abasourdie, c’est catastrophique pour lui ce qu’il se passe», indiquait lundi Djamel Mohammedi, porte-parole de l’association.

Suite à l’agression mortelle de Philippe Monguillot, décédé le 10 juillet à l’hôpital de de Bayonne, quatre personnes avaient rapidement été interpellées avant d’être mises en examen et placées en détention provisoire.

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