Schiappa n’a pas «d’états d’âme» sur Darmanin accusé de viol, mais était indignée des mêmes accusations visant Polanski

Marlène Schiappa vient de soutenir Gérald Darmanin, qui fait l’objet d’accusations de viol, en rappelant ses «trois non-lieux en justice». Or, début 2020, elle faisait preuve de convictions bien contraires en commentant la nomination aux Césars de Roman Polanski…
Sputnik

«Pourquoi j’aurais des états d’âme [contre Gérald Darmanin, nouveau ministre de l’Intérieur accusé de viol]?», s’est exclamée la nouvelle ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa sur le plateau de BFM TV - RMC ce 13 juillet.

Darmanin au gouvernement: Schiappa n'aurait «jamais accepté de travailler avec un homme coupable de viol»
Selon la responsable, la cause féministe a été soutenue par M.Darmanin quand il était ministre de l'Action et des Comptes publics, en y accordant de l’argent alors qu’elle l’appelait pour en demander. «Et dès son entrée en fonction, Gérald Darmanin a réuni les directeurs d'administration et leur a demandé de présenter rapidement des feuilles de route pour construire un objectif de 50% de nominations de femmes aux plus hauts postes.»

Dans les colonnes du Journal du Dimanche, Mme Schiappa vient d’affirmer en outre qu'elle n'aurait «jamais accepté de travailler avec un homme coupable de viol». Elle a de surcroît déclaré au JDD ne «pas du tout» être là pour surveiller son collègue.

Deux poids, deux mesures?

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Cependant, la ministre déléguée avait déclaré des choses bien contraires en lien avec la nomination aux Césars, en janvier dernier, de Roman Polanski, lui aussi faisant l’objet d’accusations de ce genre. «Je serais indignée de voir une salle entière debout en train d’applaudir une personne accusée de viol», avait-elle lancé.

«Pendant très longtemps, on nous a expliqué que lorsqu’un homme était accusé de viol par une femme, il voyait sa carrière brisée, sa vie était terminée. Là, on voit que ce n’est absolument pas le cas et que ce sont plutôt les femmes ayant le courage de parler qui voient des portes se fermer», a indiqué Marlène Schiappa sur LCI.

​En revanche, interrogée récemment sur les critiques de féministes concernant la nomination au gouvernement d'un homme visé par une enquête pour viol, elle a répondu, toujours au JDD: «La réponse, ce sont trois non-lieux en justice». Et d’ajouter qu'il y avait des «tentatives de récupération politique de ceux qui sont uniquement dans l'opposition au gouvernement».

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