Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), la nouvelle ministre déléguée chargée de la Citoyenneté a rappelé «trois non-lieux en justice» pour justifier la présence au gouvernement de Gérald Darmanin alors que plusieurs rassemblements féministes ont eu lieu le 10 juillet après la nomination polémique.
Marlène Schiappa a de plus déclaré au JDD ne «pas du tout» être là pour surveiller son collègue.
Macron l'a choisi
«Le Président a choisi un ministre de l'Intérieur en qui il a confiance, point», a-t-elle tranché.
Interrogée sur les critiques exprimées par les féministes concernant la nomination d'un homme visé par une enquête pour viol, elle a signalé qu'elle les comprenait.
«La réponse, ce sont trois non-lieux en justice. Je suis féministe depuis toujours, jamais ne n'aurais accepté de travailler avec un homme reconnu coupable de viol!», s'est-elle indignée, ajoutant qu'il y avait «les tentatives de récupération politique de ceux qui sont uniquement dans l'opposition au gouvernement».
Pour étayer son idée, elle a demandé à ce que soient regardés les faits:
«Le ministère de l'Intérieur met 230 millions pour concrétiser le Grenelle des violences conjugales côté police. Mercredi, le ministre a demandé aux directeurs d'administration de construire un objectif de 50% de femmes aux plus hauts postes.»
Les plaintes contre Darmanin
En 2017, une seconde femme a déposé plainte pour viol et harcèlement sexuel. Le parquet a également prononcé un premier non-lieu, puis un second après le dépôt d'une nouvelle plainte avec constitution de partie civile. La procédure a toutefois été relancée par la cour d'appel de Paris début juin, donnant lieu à de nouvelles investigations.