Cet obstacle pourrait empêcher la reprise de l’économie mondiale

Les craintes concernant la stabilité et les performances financières deviendraient un obstacle à la reprise économique mondiale. Selon Bloomberg, la prudence des consommateurs peu pressés de dépenser ou d’investir leur argent réduit ainsi la demande et ralentit la croissance mondiale.
Sputnik

La pandémie de coronavirus a plongé le monde dans l’insécurité financière, et ce sentiment menace l’économie mondiale de récession, indique l’agence Bloomberg ce lundi 13 juillet. Un sondage YouGov mené dans 26 pays montre que les consommateurs sont particulièrement préoccupés par leur situation financière, ce qui se traduit par une prudence accrue et une baisse de la consommation.

L’enquête suggère ainsi que la reprise de l’activité dans une certaine mesure, citée par les décideurs politiques comme une raison d’être optimiste, prendra en fait davantage de temps que prévu, puisque les ménages tarderont à retourner dans les magasins, les restaurants ou à voyager.

L'UE ne cesse de chercher des moyens pour échapper à l’impact de la crise économique

Environ un tiers des personnes interrogées ont affirmé se sentir moins sûres quant à la sécurité de leur emploi. Autre signe de prudence, les Américains sont trois fois plus enclins que d’habitude à économiser une rentrée d’argent inattendue plutôt qu’à la dépenser immédiatement, et ce chiffre monte à quatre fois plus pour les Britanniques.

400 millions d’emplois perdus

Cette inquiétude ambiante reflète un deuxième trimestre 2020 «brutal» au niveau de l’emploi, poursuit Bloomberg. Selon les estimations de l’Organisation internationale du travail (OIT), les mesures de confinement et autres restrictions ont causé une perte de 400 millions d’emplois à temps plein.

Même après l’assouplissement de ces mesures dans de nombreux pays, le niveau d’inquiétude a très peu baissé. Sur les huit dernières semaines, la proportion de travailleurs inquiets pour leur emploi a baissé de moins de 10 points, selon l’agence. Aux États-Unis, la nouvelle flambée du virus a même fait replonger cet indice.

Réduction des dépenses

Dans tous les pays concernés par le sondage, environ un ménage sur quatre a confié avoir puisé dans son épargne pour traverser la crise. 10% d’entre eux se sont endettés davantage. Une majorité d’entre eux ont préféré réduire leurs dépenses non essentielles. Cette proportion diminue peu à peu, mais reste autour des 50%, conclut Bloomberg.

Discuter