Le nouveau maire RN de Perpignan augmente sa propre indemnité dès le premier conseil municipal

Une semaine après avoir été élu à Perpignan, Louis Aliot a déjà vu son indemnité de maire augmenter de 17%, selon France Bleu. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité auprès de l’opposition, laquelle a rappelé qu’«il y a un devoir d’exemplarité».
Sputnik

Officiellement élu maire de Perpignan le 3 juillet, Louis Aliot, du Rassemblement national (RN), a déjà fait voter une mesure polémique. L’un des sujets à l’ordre du jour du premier conseil municipal qui s’est tenu le vendredi 10 juillet était l’augmentation de son indemnité. Bien que l’opposition soit montée au créneau, la proposition a été adoptée par la majorité, a révélé France Bleu Pyrénées-Orientales.

«Ce sera votre Fouquet’s», s’est indigné Bruno Nougayrede, représentant de l’opposition, lequel a calculé que cette augmentation s’élevait à 17% et totalisait un surplus de 60.000 euros sur l’ensemble du mandat.

«Alors que la parole publique est discréditée, il y a un devoir d’exemplarité», a-t-il insisté.

Louis Aliot a répondu à cette attaque en expliquant qu’il ne «cumulerait pas les indemnités à la Ville et à l’agglomération contrairement à mon prédécesseur». Comme le rappelle France Bleu, l’élu RN avait lui-même critiqué en 2016 la décision de l’ancien maire Jean-Marc Pujol d’augmenter son indemnité. «Dans la ville la plus pauvre de France [...], le maire augmente certains élus de sa majorité. Il se moque du monde», avait-il lancé lorsqu’il était lui-même membre de l’opposition.

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Mais M. Aliot n’y voit aucune contradiction. «À l'époque, cette décision est arrivée en plein mandat et non pendant le conseil municipal d’installation. Et ils avaient privé l'opposition d'indemnité pour s'augmenter eux-mêmes. Là c'est différent. Nous gardons la même enveloppe, on va juste la répartir différemment entre le maire, les adjoints et les conseillers».

Candidature à l’agglomération de Perpignan

Ce samedi 11 juillet s’est tenue l’élection pour la présidence de Perpignan Méditerranée Métropole, à laquelle Louis Aliot était candidat. Déjà maire d’une ville de 120.000 habitants, la plus grande prise du Rassemblement national depuis Toulon en 1995, il pouvait ainsi se retrouver à la tête d’une communauté urbaine comptant 270.000 habitants.

Avec 33 voix, il a cependant perdu face au maire Les Républicains de Saint-Estève, Robert Vila, qui l’a emporté avec 49 voix. Ce dernier a promis de «rééquilibrer» le rapport de force entre Perpignan et les communes qui l’entourent, sans toutefois être «opposé à la ville-centre».

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