Des changements à tous les niveaux
La réalisation finale du programme pourrait prendre jusqu’à cinq ans, en comptant les années de construction et la mise en place à travers les 12 régions du pays couvertes par le réseau. Jareth Beain estime que le centre sera vraiment rentable sur le plan national et il s’attend à des changements importants à plusieurs niveaux.
«Cela va réellement aider les jeunes à accéder à l’emploi. Maintenant, pour trouver un poste, il faut passer par Internet: les recruteurs internationaux publient leurs annonces sur des sites différents. Au niveau de la santé, cela va aussi révolutionner les habitudes, vous pourrez rester au Tchad et être soigné depuis une plateforme française, américaine, chinoise... Sur le plan de la formation, cela pourrait permettre aux Tchadiens d’accéder à des enseignements de haut niveau et de qualité dans de grandes universités internationales.»
Les autres projets actuels ambitieux au Tchad
Le Tchad est en train de relancer son économie. Et le gouvernement n’arrête pas d’investir dans de multiples projets, à la fois à l’intérieur du pays et aussi avec les États voisins comme le Cameroun.
«Le programme d’infrastructures d’interconnexion électrique concerne le taux d’accès à l’électricité de la population. Celui-ci était estimé à 6-7% en 2019. La semaine dernière, le Tchad, [avec] l’appui de la Banque mondiale, a mis sur pied un projet pour interconnecter le Tchad avec le Cameroun sur le plan de l’électricité.»
N’Djamena s’aventure aussi dans le domaine des énergies renouvelables. Jareth Beain estime que cette initiative écologique pourrait booster le niveau de l’économie nationale.
Un programme de développement des infrastructures routières, afin d’interconnecter les villes du Tchad pour faciliter les échanges commerciaux, est également en cours.
«Un projet de chemin de fer avec le Cameroun est aussi à l’étude. Le Tchad voudrait lancer une ligne qui connecterait le pays avec le Cameroun jusqu’au port de Douala.»
*Organisation terroriste interdite en Russie.