Le Maroc pourrait accueillir une base de la marine américaine actuellement en Espagne

Les États-Unis n’ont toujours pas manifesté leur envie de garder la base navale de Rota, en Espagne, pour accueillir leurs navires de guerre stationnés en Méditerranée. Ils pourraient les déménager à Ksar Sghir, au Maroc, rapporte El Espanol qui fait état d’une vive inquiétude des autorités espagnoles.
Sputnik

Alors que l’accord militaire qui lie les États-Unis à l’Espagne sur l’occupation de la base navale de Rota, sur la côte atlantique dans le sud-ouest de l’île ibérique, arrive à expiration en mai 2021, l’armée américaine pourrait déménager ses navires vers la base de Ksar Sghir, dans le détroit de Gibraltar, au nord du Maroc, relate dimanche 5 juillet le quotidien El Espanol. La base marocaine est source d’inquiétude pour les autorités espagnoles depuis le début de sa construction, explique Yabiladi qui informe qu’un autre site naval à Agadir pourrait accueillir l’US Navy.

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À l’approche de l’expiration mai 2021 de l’accord de coopération militaire qui lie les États-Unis à l’Espagne depuis décembre 1988, les inquiétudes de Madrid de voir les bâtiments de guerre américains déménager vers la base de Ksar Sghir se sont exacerbées, poursuit El Espanol. En effet, d'après la ministre espagnole de la Défense Margarita Robles, Washington n’a «toujours pas présenté de demande officielle pour prolonger la présence de la marine américaine sur la base Rota», ajoute le média.

Ainsi, «le Maroc aurait proposé aux États-Unis d’accueillir une partie de leurs bateaux de guerre stationnés en Méditerranée à la base navale de Ksar Sghir», détaille le journal espagnol, une proposition a suscité «des grincements de dents dans le haut commandement de l’armée».

Une base qui peut recevoir des sous-marins

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Selon Yabiladi, «depuis le lancement de sa construction en 2008, la base navale de Ksar Sghir est source de préoccupation pour les sécuritaires du voisin ibérique [l’armée espagnole, ndlr]».

Une source militaire marocaine a confié à EL Espanol que le royaume chérifien avait mis le paquet en «multipliant par quatre la surface» de la base navale de Ksar Sghir pour qu’elle soit en mesure d'«accueillir même des sous-marins».

La même source précise que l’extension résulte d’une visite de hauts gradés de l’US Navy au chantier de Ksar Sghir pour évaluer ses capacités pour supplanter la base navale de Rota.

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Après le sommet de l’Otan de décembre 2019 à Londres, le site espagnol Kaosenlared.net a fait état d’une «appréhension» des autorités espagnoles à cause de la plausibilité de l’hypothèse que le Maroc puisse «accueillir les bateaux de l’US Navy à Agadir, à la place de la base Rota».

Les craintes sont nées depuis que Donald Trump, présent au sommet de l’Otan, n’a pas réagi à la proposition du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez de renouveler l’accord militaire après son expiration en mai 2021, avance le site.

Yabiladi rappelle que de nombreux navires de la marine des États-Unis «jetaient régulièrement l’ancre à Agadir à l’occasion des exercices militaires conjoints  African Sea Lion». «Avant que le Pentagone ne décide l’annulation de l’édition 2020, dans le sillage de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, plus de 3.000 soldats à bord de l’USS Bataan étaient présents à Agadir», conclut le média.
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