Le Covid-19 continuant de se propager dans le monde, notamment dans les lieux clos, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme en affirmant que le coronavirus persiste dans l'air à l'intérieur et infecte ceux qui se trouvent à proximité.
Plusieurs centaines de scientifiques déclarent détenir des preuves que le coronavirus qui provoque le Covid-19 peut se propager dans l'air et infecter des personnes. Dans ce contexte, ils demandent à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de revenir sur ses recommandations, a relaté le New York Times.
Qu’il soit transporté par de grosses gouttelettes qui restent en suspension dans l’air après un éternuement ou par d’autres expirées beaucoup plus petites qui peuvent se répandre dans toute une pièce, le coronavirus est véhiculé par l’air et peut infecter les gens lorsqu’il est inhalé, selon les scientifiques.
La position de l’OMS
L’organisation soutient depuis longtemps l’idée que la maladie se propage principalement d’une personne à l’autre par des gouttelettes issues du nez ou de la bouche qui sont expulsées lorsqu’un malade tousse, éternue ou parle et qui retombent rapidement au sol.
Cependant, l’organisation aurait déclaré que les preuves sur la suspension du virus dans l’air n’étaient pas convaincantes, a noté le journal.
«Au cours des deux derniers mois, nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous considérions la transmission par voie aérienne comme possible, mais certainement pas étayée par des preuves solides», a indiqué Benedetta Allegranzi, responsable de l’OMS pour la prévention et la lutte contre les infections, citée par le New York Times.
L’agence Reuters a annoncé qu’elle avait demandé des commentaires, mais que l’OMS n’avait pas répondu.
Si la transmission par voie aérienne est en effet un facteur important, cela nécessiterait des ajustements majeurs dans les efforts pour contenir le virus. Or, si des mesures de contrôle rigoureuses doivent être prises en l'absence de preuves, les hôpitaux des pays à revenu faible ou intermédiaire pourraient être contraints de détourner partie de leurs maigres ressources d'autres programmes cruciaux, souligne encore le New York Times.