«Il reste encore des enfants à écraser»: une méthode «choc» utilisée pour faire réagir les automobilistes

Dans le village de Samerey, en Côte-d’Or, la municipalité a réagi de manière originale au problème de la vitesse excessive des automobilistes, relate franceinfo. De nouveaux panneaux ont été installés avec des messages teintés d’humour noir, invitant notamment les chauffards à ne pas freiner pour écraser davantage d’enfants.
Sputnik

«Il reste encore des enfants à écraser, vous pouvez accélérer!» peut-on lire sur l’un des nouveaux panneaux installés le long de la route départementale qui traverse la commune de Samerey, en Côte-d’Or, a rapporté franceinfo. Les habitants constataient en effet régulièrement des automobilistes qui passaient devant chez eux à une vitesse plus élevée que les 50 kilomètres par heure autorisés.

«À l'heure où les enfants vont à l'école ou rentrent de l'école, il y a des gens qui roulent à plus de 100 à l'heure, ça devient inquiétant», a déploré le maire récemment réélu Anthony Goulut auprès de France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

L’édile avait déjà fait installer des radars pédagogiques, qui enregistrent la vitesse et l’heure de passage des véhicules. Il en a conclu que les excès de vitesse n’avaient pas lieu seulement la nuit, comme il le pensait, mais à tout moment de la journée.

172 km/h, 186 km/h, 226 km/h: qui dit mieux? Le nombre d’excès de vitesse en hausse

Après une étude de sécurisation, le Conseil départemental lui avait conseillé l’installation d’un passage pour piétons protégé, mais l’élu a voulu s’en prendre directement au problème d’excès de vitesse. Il s’est inspiré d’un autre village du même département, lequel avait installé en 2014 des panneaux basés sur l’humour noir, cette fois fabriqués par les habitants.

Une mesure saluée

Bien que les messages puissent paraître choquants, il affirme n’avoir eu «aucun retour négatif des habitants de la commune». Le problème de la vitesse dans le village était devenu tel que des riverains avaient commencé à sécuriser leur jardin de peur que leurs enfants se retrouvent près de la route.

«C'est bien, ça marque, c'est percutant. Ce sont des messages que l'on n’a pas l'habitude de voir. Peut-être que ça fera réagir un peu plus», a témoigné l’un d’eux.

Ils espèrent désormais que ces panneaux, loin de passer inaperçus, pourront finalement avoir un réel impact sur la vitesse des automobilistes.

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