Un célèbre militant du Hirak remis en liberté provisoire en Algérie

Un militant du Hirak en Algérie, Karim Tabbou, a été remis en liberté provisoire jeudi 2 juillet, font savoir ses deux avocats cités par le site Algérie 1. M.Tabbou avait été condamné en mars à une année de prison ferme pour «atteinte à l'intégrité du territoire national».
Sputnik

Tel qu’annoncé début juin par le président du parti politique Jil Jadid (Nouvelle génération) Sofiane Djilali, le célèbre militant du Hirak Karim Tabbou a été remis en liberté provisoire jeudi 2 juillet, affirment ses avocats, selon le site d’information Algérie 1.

«La cour d'Alger a décidé  jeudi 2 juillet de libérer le militant politique Karim Tabbou, suite à la demande  de libération provisoire  formulée par la défense»,  affirme Me Abderahmane Salhi.

«Il s'agit d'une libération provisoire et non définitive», précise l'avocat Abdelghani Badi.

Les charges retenues

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Karim Tabbou a été condamné en appel le 24 mars pour «atteinte à l'intégrité du territoire national». Il a écopé d’une peine d’un an de prison ferme dans l’établissement pénitentiaire de Koléa, à l’ouest d’Alger.

Une autre affaire lui pend également au cou. En effet, il est poursuivi pour «atteinte au moral de l'armée». Son procès vient d’être renvoyé pour la quatrième fois et se tiendra en septembre.  

Lors d’un meeting populaire le 8 mai 2019 à Kherrata, dans l’est de l’Algérie, M.Tabbou avait appelé les jeunes officiers algériens à «se libérer du gang qui est à la tête de l’armée». Une vidéo de la réunion avait été largement partagée sur les réseaux sociaux.

Selon la loi algérienne, il risque une peine de cinq à 10 ans d'emprisonnement ferme pour participation «en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l'armée ayant pour objet de nuire à la Défense nationale».

La promesse du Président Tebboune

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Le 2 juin, Sofiane Djilali a annoncé à la presse qu’il avait rencontré le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune. Il lui avait demandé de prendre des mesures d’apaisement au niveau national en libérant les détenus «d’opinion», avec à leur tête les militants Karim Tabbou et Samir Benlarbi. Le Président avait répondu favorablement, a précisé M.Djilali.

De 2006 à 2011, Karim Tabbou avait occupé le poste de premier secrétaire du plus ancien parti d’opposition algérien, le Front des forces socialistes (FFS), fondé en septembre 1963 par l’une des figures emblématiques du mouvement de libération nationale contre le colonialisme français, feu Hocine Aït Ahmed. Après avoir démissionné du FFS, il avait fondé l'Union démocratique et sociale (UDS) dont il était le porte-parole.

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