Tel qu’annoncé début juin par le président du parti politique Jil Jadid (Nouvelle génération) Sofiane Djilali, le célèbre militant du Hirak Karim Tabbou a été remis en liberté provisoire jeudi 2 juillet, affirment ses avocats, selon le site d’information Algérie 1.
«La cour d'Alger a décidé jeudi 2 juillet de libérer le militant politique Karim Tabbou, suite à la demande de libération provisoire formulée par la défense», affirme Me Abderahmane Salhi.
«Il s'agit d'une libération provisoire et non définitive», précise l'avocat Abdelghani Badi.
Les charges retenues
Une autre affaire lui pend également au cou. En effet, il est poursuivi pour «atteinte au moral de l'armée». Son procès vient d’être renvoyé pour la quatrième fois et se tiendra en septembre.
Lors d’un meeting populaire le 8 mai 2019 à Kherrata, dans l’est de l’Algérie, M.Tabbou avait appelé les jeunes officiers algériens à «se libérer du gang qui est à la tête de l’armée». Une vidéo de la réunion avait été largement partagée sur les réseaux sociaux.
Selon la loi algérienne, il risque une peine de cinq à 10 ans d'emprisonnement ferme pour participation «en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l'armée ayant pour objet de nuire à la Défense nationale».
La promesse du Président Tebboune
De 2006 à 2011, Karim Tabbou avait occupé le poste de premier secrétaire du plus ancien parti d’opposition algérien, le Front des forces socialistes (FFS), fondé en septembre 1963 par l’une des figures emblématiques du mouvement de libération nationale contre le colonialisme français, feu Hocine Aït Ahmed. Après avoir démissionné du FFS, il avait fondé l'Union démocratique et sociale (UDS) dont il était le porte-parole.