Le retrait partiel, par des États-Unis, de troupes cantonnées en Allemagne, pays européen qui abrite le plus gros contingent militaire américain, ne se fera pas vite, car il s’agit non seulement du redéploiement des militaires, mais aussi du déplacement de leurs familles, a indiqué Jens Stoltenberg lors d’une visioconférence de l'institut allemand GIGA.
Rien d'officiel, pour l'instant…
«Aucune décision n’a été prise pour le moment quant à la réalisation de l’intention de retirer une partie du contingent. Et moi, en tant que secrétaire général de l’Otan, je ne peux pas me livrer à des spéculations sur la date. Je peux seulement constater que beaucoup de militaires se trouvaient actuellement en Allemagne à titre permanent. Autrement dit, il s’agit des familles, du logement permanent. Ce n’est pas un simple redéploiement de militaires qui est rapidement opéré. Il s’agit des forces stationnant en permanence, et leur redéploiement prendra davantage de temps», a détaillé M.Stoltenberg.
Et d’ajouter que le plan du retrait n’était pas encore arrêté, qu’on ne savait même pas s’il s’agissait d’abord de ramener les soldats américains à la maison ou de les redéployer ailleurs en Europe.
Trump juge insuffisante la contribution de Berlin à l’Otan
Auparavant, Donald Trump a promis de retirer 9.500 des 34.500 militaires américains stationnés en Allemagne, Berlin ayant retardé ses cotisations à l’Otan. En règle générale, le Président américain juge insuffisante la contribution de l'Allemagne au budget militaire de l’Alliance.
La Pologne s’est déclarée prête à financer à la hauteur de 1,5 à 2 milliards de dollars le stationnement permanent sur son sol d’une division blindée américaine. Le Président polonais, Andrzej Duda, l’a proposé lors d’une rencontre bilatérale avec son homologue américain, suggérant même d’appeler une telle base «Fort Trump».