Le Conseil de l’UE a prolongé de six mois les sanctions contre certains secteurs de l’économie russe qui avaient été décrétées en 2014 en réaction à la crise en Ukraine.
«Nous nous sommes déjà habitués au fait que les politiciens de Washington imposent leurs conditions à l’ensemble de la communauté internationale et ce, au mépris de la réalité et de la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus… Nous nous y sommes déjà habitués, mais pour les fermiers et industriels européens qui auraient espéré une amélioration des liens économiques avec la Russie, ce n’est sans doute pas agréable», a estimé Rouslan Balbek, député de la Crimée à la Douma (chambre basse du parlement russe), dans un commentaire pour RT.
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont dégradées en raison des développements en Ukraine et de la situation autour de la Crimée qui, après le coup d’État à Kiev en 2014, s’est rattachée à la Russie suite au référendum organisé sur la péninsule.
Il est contre-productif d’emprunter le langage des sanctions avec la Russie
En décrétant des sanctions antirusses, les politiciens et dirigeants de certains pays en Occident ont accusé la Russie de «déstabiliser l’Ukraine» et d’«annexer illégalement la Crimée et Sébastopol». La Russie a adopté des contre-mesures, en organisant la production de ses propres marchandises en remplacement des importations. Par ailleurs, Moscou a plus d’une fois déclaré qu’il était contre-productif d’utiliser le langage des sanctions avec la Russie.
Les officiels russes ont à maintes reprises rappelé que la Russie n’était pas partie au conflit en Ukraine ni sujet des accords de Minsk sur le règlement. Ces derniers temps, de plus en plus de voix s’élèvent en Europe, notamment en Allemagne, pour la levée des sanctions antirusses.
Le décret qui rattache la presqu’île de Crimée à la Russie a été signé par Vladimir Poutine en mars 2014, la décision ayant été prise par les habitants au cours d’un référendum où ils ont été plus de 96% à se prononcer en faveur de la réunification.
Kiev et ses alliés occidentaux ne reconnaissent pas les résultats du plébiscite et considèrent la Crimée comme une partie du territoire ukrainien occupée par Moscou.