Les deux Beigbeder s’aventurent dans la production d’alcool: «mon frère adore la vodka»

Pour la première fois, les deux frères Beigbeder vont faire des affaires ensemble. Ils se sont associés pour lancer une vodka «ultra-premium»: baptisée «Le Philtre», elle est produite à Cognac de façon écoresponsable. Entretien avec Charles l’entrepreneur, qui nous en dit un peu sur Frédéric l’écrivain.
Sputnik
«Ne serait-il pas possible de boire une vodka sans détériorer notre planète?» annonce le site du Philtre.

Longtemps, la relation entre les deux frères Beigbeder a pu paraître étrange, entre Frédéric, night-clubbeur hédoniste et chroniqueur littéraire, et Charles, entrepreneur à succès, qui s’est lancé un temps dans la politique à droite.

Contacté par Sputnik, le fondateur de Selftrade (Boursorama) et de Poweo (Direct Énergie) explique ainsi leur démarche commune: «on n’avait jamais créé de boîte ensemble». C’est aujourd’hui chose faite avec le lancement du Philtre, fruit de leur collaboration. «Une vieille idée» qui s’est concrétisée il y a deux ans pour produire cette vodka haut de gamme et écoresponsable. Le prix? 49 euros la bouteille.

Une vodka bio

L’information date du 25 juin: le projet des Beigbeder avec leur ami d’enfance Guillaume Rappeneau verra le jour à Cognac. Leur vodka sera produite par la maison Villevert, procédant à six distillations. Le blé –base du spiritueux– est bio et les bouteilles sont créées dans un atelier italien près de Venise, issues de déchets de verre recyclés. De forme «étrange et amusante», sa couleur n’est également pas uniforme, passant du vert au bleu selon ce «procédé complètement écoresponsable».

Et son goût? Selon son co-fondateur, «elle n’arrache pas, elle a même un petit goût toasté». Et sans sucres ajoutés ni glycérine, insiste-t-il! C’est important, car «c’est cela qui donne mal à la tête quand on prend trop, le lendemain matin». À déguster en cocktails et surtout au naturel –en shot ou sur glace–, «cette vodka est délicieuse en soi» poursuit-il, très fier.

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D’où vient le nom? Charles Beigbeder évoque tout d’abord Tristan et Iseult, «la plus belle histoire d’amour du Moyen-Âge», un thème qui serait également cher à son frère. Le terme suggère l’alchimie, un côté étrange qui se reflète bien dans la forme de la bouteille et dans son élixir. Et plus prosaïquement, relève-t-il, le nom de la marque était disponible à l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle).

Le Philtre, «ce n’est pas qu’un jeu»

Malgré son ton léger, l’entrepreneur l’assure: «ce n’est pas qu’un jeu». Accessible sur le site marchand, lephitre.com, le spiritueux sera disponible également sur l’application Kol, à la Grande épicerie, et certains restaurants chics à Paris tels que le Café de Flore et la Closerie des lilas.

«Mon frère adore la vodka. C’est son alcool préféré. J’aime bien aussi le whisky et le gin, je suis plus éclectique. Mais pour Frédéric, il n’y avait pas d’ambiguïté, ça devait être de la vodka […] Pourquoi Frédéric aime-t-il la vodka? Parce que c’est un alcool qui est pur, qui peut être très naturel.»

Alcool le plus consommé au monde, la vodka s’écoule à plus de cinq milliards de bouteilles par an. Un marché gigantesque, s’enthousiasme le business angel, qui précise cibler le marché ultra-premium, où est déjà installée la française Grey Goose, représentant environ 100 millions de bouteilles chaque année. Son objectif? Capter 1% de cette niche.

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