L’origine de l’océan souterrain présent sur Pluton remet en cause les études passées

Une étude a mis en lumière l’origine de l’océan souterrain existant sur la planète Pluton. Cette étendue d’eau semble avoir été présente dès la formation de la planète. Un scénario qui remet en cause les certitudes de scientifiques sur le sujet.
Sputnik

L’océan souterrain de Pluton a vu le jour dès la formation de cette planète, selon une étude de l'université de Californie à Santa Cruz, publiée dans la revue Nature Geosciences. 

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La présence de cette étendue d’eau, sous une épaisse couche de glace, avait été confirmée en 2015 par la sonde New Horizons, affrétée par la NASA.

Mais jusqu’à aujourd’hui, les scientifiques pensaient qu’elle s’était formée bien après la naissance de la planète, par une désintégration radioactive provoquée près du noyau rocheux de Pluton. Grâce à cette nouvelle étude, le scénario d’un «démarrage à chaud» de la planète naine est désormais envisagé.

De nouvelles perspectives

Dans ce nouveau scénario, l’océan souterrain aurait été créé grâce à la chaleur provoquée par l’accumulation de matériaux, lors de la formation de Pluton. 

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L’étendue d’eau aurait persisté sous la croûte glacée jusqu'à nos jours, malgré l'orbite de la planète naine située loin du soleil, rapporte le communiqué de l'université de Californie à Santa Cruz.

L’hypothèse a pu être avancée grâce aux images rapportées par la mission New Horizons. Les scientifiques se sont en particulier intéressés aux photos des «failles d’extensions» prises à la surface de la planète.

«Depuis longtemps, les gens réfléchissent à l'évolution thermique de Pluton et à la capacité d'un océan à survivre jusqu'à nos jours. Maintenant que nous avons des images de la surface de Pluton de la mission New Horizons de la NASA, nous pouvons comparer ce que nous voyons avec les prédictions de différents modèles d'évolution thermique», explique Francis Nimmo, de l'université de Californie à Santa Cruz, co-auteur de l’étude.

Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la zone de la ceinture de Kuiper, où se situe Pluton. En effet, plusieurs autres objets de cette zone pourraient avoir connu un pareil «démarrage à chaud», comme l’explique le communiqué de l’université.

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