Une action de soutien a été organisée devant le commissariat du VIIe arrondissement de Paris alors que l’infirmière Farida a été libérée ce 17 juin dans l’après-midi. Sputnik est venu à la rencontre des manifestants, dont Éric Coquerel.
Ce qui éveille les questions du député, c’est le fait que «depuis des mois et des mois les mêmes techniques utilisées ont exactement les mêmes effets».
«Le fait qu’hier soir, quand je suis venu, j'ai trouvé cette femme menottée sur un banc en train de dire "je ne suis pas un criminel", ce n'est pas justifié», lance-t-il, ajoutant qu’une colère sociale est «légitime» dans les conditions actuelles de maintien de l’ordre.
Selon M.Coquerel, «il faut changer la doctrine», «il y a une disproportion dans la force utilisée par la police aujourd’hui, ce n’est pas acceptable».
«Violences d’État»
La cardiologue à l’hôpital Robert-Debré Cherine Benzouid a expliqué que le but de ces rassemblements était de «dénoncer toutes les violences», notamment le fait de «casser l’hôpital public».
«Il ne faut pas oublier les violences d’État. Le fait de donner un budget en deçà des besoins pour un hôpital public, pour nous c’est une violence», a-t-elle pointé.
«Professionnels du chaos»
D’autres encore ont critiqué les black blocs. «On a affaire à des professionnels du chaos», a dénoncé un autre manifestant, Grégory Joron. «Hier, ils ont déjà sali le message essentiel qui était celui des soignants. Après ces gens-là, que ce soit une manif des soignants ou une manif pour les légumes bio, à un moment il y a 40.000 personnes, les black blocs sont là, parce qu’ils ont une stratégie de déstabilisation».
«Il faut vraiment éradiquer ce mal des ultras dans les manifestations», a-t-il fustigé.
Interpellation de Farida
Des personnalités politiques et des internautes ont lancé le hashtag #LiberezFarida et des députés de La France insoumise lui ont publiquement apporté leur soutien.